En voyage, il est facile de refuser les produits promotionnels gratuits (comme ceux offerts dans les festivals), les échantillons (savons individuels, récipients de shampooing et de lotion dans les hôtels, voir Réutiliser), les prospectus (comme les publicités des restaurants distribuées dans la rue), les articles jetables des restaurants (serviettes et sets de table en papier, pailles, sachets de sucre, etc.
Astuce zéro déchet
Refuser permet de freiner la demande (et donc la création) de produits inutiles et de gaspiller les ressources naturelles.
La simplicité volontaire que nous avons adoptée grâce à ce mode de vie nous a permis de désencombrer notre vie : meubles, objets personnels, et penderies (chacun tient dans un bagage à main). Ce minimalisme se traduit par de nombreux avantages en termes de voyages.
- Comme nous possédons peu, nous pouvons facilement louer notre maison; sa location permet de payer les escapades du week-end et les vacances.
- Nous n’avons pas à nous inquiéter de ce qu’il faut emporter… Comme tout cela tient dans un bagage à main, nous pouvons tout prendre !
- Voyager avec un bagage à main élimine le coût des bagages, facilite le voyage et réduit le temps passé à l’aéroport (pas besoin d’attendre au comptoir d’enregistrement ou de récupérer les bagages, pas de soucis de perte de vos bagages par la compagnie aérienne). Avec un smartphone, il n’est pas non plus nécessaire d’imprimer votre carte d’embarquement.
Après le refus et la réduction, la réutilisation est votre dernière chance d’éviter le gaspillage.
Chaque fois que je voyage, j’emporte un sac en tissu (pour acheter un croissant et éviter son emballage en papier), un mouchoir (pour s’essuyer la bouche et les mains et éviter les serviettes en papier) et un thermos en acier inoxydable.
Mon vanity case contient un shaker à épices rempli de bicarbonate de soude (que j’utilise comme poudre dentifrice et déodorant) et un pain de savon (que j’utilise comme shampoing et nettoyant pour le corps/le visage).
Si je voyage en avion, quelle que soit la durée de mon voyage : je mange avant l’embarquement (je refuse le repas du vol) et j’emporte un sandwich et/ou un croissant dans mon sac en tissu; j’utilise les écouteurs de mon téléphone (au lieu de ceux offerts sur le vol) et mon emballage qui me sert de couverture (au lieu de celui de la compagnie aérienne, qui est enveloppé dans du plastique).
L’hôtesse de l’air remplit mon récipient avec la boisson de mon choix. Une fois sur place, nous choisissons des restaurants qui proposent des ustensiles lavables, si nous louons un logement, nous utilisons les conteneurs réutilisables disponibles dans la location pour acheter en gros.
De nombreuses villes dans le monde collectent désormais des matières compostables (j’ai même trouvé des récipients sur des plages au Mexique), mais si nous n’avons pas accès à du compost pour nos déchets de fruits et légumes, nous les enterrons dans le sol. Si je me retrouve avec un trognon de pomme à l’aéroport (une pomme étant un excellent en-cas facile à obtenir sur le pouce), je l’enterre dans une plante – bien que j’aie constaté qu’il n’est pas facile de localiser une plante vivante dans un aéroport… J’envisage de construire une application pour les localiser aussi.
De nombreuses organisations fournissent des crédits carbone aux voyageurs
Les crédits carbone ne doivent pas nous donner une raison de voyager plus ou de manière irresponsable. Il est plus important et plus efficace de voyager moins et de voyager intelligemment (par exemple, en train lorsque c’est possible). Je les achète parfois, mais les agences de voyage les utilisent de plus en plus (cela devrait être la norme).
De plus, les crédits carbone sont pour moi comme le recyclage, une fois que vous n’en avez plus besoin, vous n’avez plus le contrôle. Si je voyage, je crois que j’ai plus d’impact sur la réduction de mon empreinte carbone en ramassant les déchets, en répondant aux interviews des médias ou en donnant des conférences sur la vie sans déchets pour développer le mouvement.
Comment boire de l’eau sur la route, en voyage ?
Je crois qu’en plus de la peur de tomber malade, de nombreux touristes boivent aussi de l’eau en bouteille, simplement parce qu’ils n’ont pas leur propre récipient réutilisable. C’est à chacun de s’informer sur la potabilité de l’eau locale (voir si les dangers sont réels), mais aussi de se souvenir d’apporter une bouteille réutilisable. Si vous ouvrez les yeux sur les fontaines à eau filtrée (ou les bouilloires dans les chambres d’hôtel), vous en verrez partout.
Lorsque nous partons en sac à dos et que nous dépendons de l’eau des rivières et des lacs, nous utilisons un filtre en argile.
Que faire là où le recyclage n’est pas disponible ?
Ne laissez pas le manque de poubelles de recyclage vous faire croire qu’il n’existe pas. Renseignez-vous car dans de nombreux pays, comme le Brésil, la séparation des matériaux recyclables se fait en réalité à la décharge, par des « ramasseurs », et au Vietnam, par des particuliers.
Cela dit, comme je l’ai mentionné plus haut, Zéro déchet ne repose heureusement pas sur le recyclage, il faut aussi éliminer la nécessité de recycler quoi que ce soit.
Que faire des restes lorsqu’on voyage ?
Que nous nous offrions un dîner à la maison ou en voyage, nous n’avons pas de restes. Nous avons appris à commander juste ce dont nous avons besoin et nous préférons passer une nouvelle commande, si nous avons sous-estimé notre faim.
S’il reste du pain dans le panier, ce qui est plutôt le cas, je l’emballe dans le sac en tissu mentionné ci-dessus pour un en-cas, à moins que nous ne rencontrions des canards.